L’initiative pour l’Avenir souhaite taxer les fortunes de plus de 50 millions à 50 % afin de financer la transition écologique. Taxer les ultra-riches et leurs modes de vie polluants pour financer la transition écologique, quoi de plus logique? actif-trafiC recommande de voter OUI ! On vous explique pourquoi 👇
Oui, le fait d’être riches, mais encore plus d’être ultra-riches augmentent considérablement ses chances d’opter pour des comportements particulièrement polluants, notamment en matière de mobilité.
Au niveau Suisse, les 10% les plus riches de la population génèrent presque quatre fois plus de CO2 que les 10% les plus pauvres. Et ce sont en particulier les émissions occasionnées par le trafic aérien et le trafic routier qui augmentent avec le revenu.
Les énormes différences de richesses et donc de bilans carbones au sein de la population se cristallisent particulièrement bien en matière de mobilité : les yachts, les multiples voitures, de luxe, massive et très émettrices, mais également les jets privés.
Les jets privés, justement, sont le symbole d’une richesse qui s’est concentrée entre les mains d’un nombre de personne de plus en plus restreint. Depuis le Covid, ils sont devenus particulièrement à la mode chez les ultra-riches: on a observé entre 2019 et 2023, à l’échelle mondiale une augmentation de 50% des émissions de CO2 causées par ces vols en jets privés.
La Suisse, avec ses 35'000 décollages annuels, soit environ 100 vols par jour, est le 3ème pays au monde, derrière Malte et les Etats Unis, avec le plus grand nombre de vols en jets privés par rapport à sa population (3,76 pour 100'000 habitant·es).
Et vous savez quel est le trajet en jet privés le plus fréquent au départ de la Suisse? Genève-Paris… En jet privé, le voyage émet 50x plus d’émissions (6,9) qu’en TGV (0,14).
Gigi Oeri, héritière du groupe Roche a émis avec son seul jet durant l’année 2022, 600 tonnes de CO2, soit environ 40 fois le bilan carbone d’un Suisse moyen (14 tonnes/an). Le jet privé de la famille Hayek, lui, voyage régulièrement depuis Genève ou Zurich jusqu’à l’aérodrome de Granges (Canton de Soleure), proche du siège de Swatch à Bienne, soit un trajet de 150 et 115 km respectivement.
Ces comportements d’excès ne restent pas confinés à une élite ; ils créent un modèle de société où la surconsommation devient la norme. Aujourd’hui, les SUV se sont généralisés dans la population, entraînant une hausse massive des émissions liées au transport routier.
D’ailleurs : si les SUV était un pays, ils se placeraient au 5ème rang mondial en termes d’émissions de CO2.
L'Initiative pour l'Avenir ne vise pas à priver les ultra-riches de leurs privilèges de voler en jets ou de passer leurs vacances sur un yachts. Cependant, elle vise à rétablir une certaine justice sociale dans un monde aux inégalités croissantes : faire payer les plus gros contributeurs de la crise climatique, par leurs comportements indécents, pour financer les indispensables mesures de la transition écologique.
En termes de mobilité, le Conseil fédéral présente un budget d’austérité qui coupent notamment dans les subventions aux transports publics régionaux et aux trains de nuit. Le fruit de cette taxation, estimé à 6 milliards de francs par an, permettrait ainsi de financer, entre autres, des infrastructures de transports collectifs, indispensable à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et bénéfiques pour toute la population.
En bref, l'Initiative pour l'Avenir vise à faire reconnaître que la lutte contre le changement climatique passe d’abord par une répartition plus juste des responsabilités.
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Suisse